tag:blogger.com,1999:blog-59707927625388652912024-02-18T23:41:37.969-05:00yllu illapetit carnet d'un voyage au PérouFausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-31391605671196568742008-10-17T11:05:00.007-05:002008-10-17T11:28:21.835-05:00Ecoute les pierres<span style="font-family:arial;"></span><br /><span style="color:#666666;"><span style="font-family:arial;">Aujourd'hui, je laisse la parole à Alfredo.</span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:Arial;">Je traduis ici des passages d'un texte qu'il a écrit pour un colloque sur l'art rupestre, il y a quelques années :</span><br /><br /></span><br /><div align="center"><span style="font-family:arial;"><span style="font-size:130%;color:#666666;"><strong>Pierres vivantes, peuples vivants</strong></span></span></div><span style="font-family:arial;"><span style="font-size:130%;"></span><div align="justify"><span style="color:#666666;"></span></div><div align="justify"><br /><span style="color:#666666;">Un simple mais élémentaire renoncement à toute position anthropocentrique nous permettrait de nous approcher de la compréhesion de l’art rupestre comme image acoustique de la géographie sacrée ; et à la surface de la pierre non comme un support mort mais comme la peau d’autres sens.</span></span></div><span style="font-family:arial;"><div align="justify"><br /><span style="color:#666666;">Si la perception sensorielle de nos ancêtres différait de celle que nous avons aujourd’hui, si les significations de l’art rupestre vont au-delà du visuel, et si le transcendant dépasse le dicible, les sites d’art rupestre sont le seuil d’une réalité que nous pouvons à peine soupçonner.<br />Dans le cadre de rituels, les pierres et leur environnement pourraient bien avoir été des espaces dans lesquels la réalité ordinaire pouvait être recréée, la pierre vue depuis son envers, la terre atteinte depuis son dehors, et le monde saisi depuis ses marges. Le paysage pouvait être, dans un tel cas, une chambre d’échos pour tous les sens, et dans laquelle pouvaient se dévoiler toutes les significations, toutes les magies et tous leurs secrets.</span></div><div align="justify"><br /><span style="color:#666666;">La puissance de ces lieux déjoue l’arrogance des préjugés interprétatifs, et rend dérisoires les affirmations pompeuses et définitives des experts. Ces lieux demandent de la mesure et de l’affection, ils incitent à la quête et aux renoncements, ils ignorent les orgueils académiques, et encouragent l’humilité à croître vers le dedans.</span></div><div align="justify"><br /><span style="color:#666666;">Cela, les autochtones le savent depuis toujours. Le 14 octobre 1648, le jésuite Francisco de Patiño envoya une lettre à l’archevêque Pedro de Villagómez, dans laquelle il lui racontait comment un “Indien” lui avait demandé : “Mon Père, pourquoi te fatigues-tu à nous enlever nos idoles ? Fais disparaître cette montagne, si tu le peux, car c’est elle, le dieu que j‘adore !”.<br />J’ai toujours dit que regarder une montagne comme si elle était un tas de pierres, équivalait à regarder une personne comme si elle était un tas d’os. Nous pouvons également affirmer que regarder la pierre comme le simple support de l’art rupestre reviendrait à voir le corps comme une simple prothèse de l’âme. </span></div><div align="justify"><br /><span style="color:#666666;">Il est probable que la compréhension de l’art rupestre exige de nous, en ce sens, un espèce de Géophilie, ou un sentiment d’appartenance et d’imbrication, avec la nature en général, et avec les espaces en particulier, de sorte que les peintures ou les pétroglyphes cessent d’être un ensemble d’images superposées sur la roche, pour devenir des manifestations de la cosmovision émergée du monde de la pierre et de la terre.</span></span></div><div align="justify"><span style="font-family:Arial;color:#666666;"></span></div><div align="right"><span style="font-family:Arial;color:#666666;">Alfredo Mires Ortiz</span></div>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-20120447150059395312008-10-04T18:05:00.019-05:002009-03-29T17:21:50.143-05:00Noches y aguas<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirZxclUYrnNhRY_mtbw9txxDHttcfLxga3OTH9QtxjGrhYvNib2hj1YVo5_iF78k4Zes1hZjBjQVOPOychcMkFkraZZzCYqGy4ttFTHj7lO-wtVaoFUN5cp19skeny36JjFYH8b8iqzo0/s1600-h/BLOG2621.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5253507923687069458" style="margin: 0px auto 10px; display: block; cursor: pointer; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirZxclUYrnNhRY_mtbw9txxDHttcfLxga3OTH9QtxjGrhYvNib2hj1YVo5_iF78k4Zes1hZjBjQVOPOychcMkFkraZZzCYqGy4ttFTHj7lO-wtVaoFUN5cp19skeny36JjFYH8b8iqzo0/s400/BLOG2621.jpg" border="0" /></a><br /><span style="font-family:arial;">J'avais oublié ce qu'était la nuit (mais l'ai-je jamais su ?).</span> <span style="font-family:arial;"><br />Dans le noir, j'ai regardé le temps passer.<br />Et moi qui croyais que le temps passait vite (illusion citadine), j'ai découvert qu'il pouvait être long, le temps.</span><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVTK3tVb9F17yEc2WimRMipR1Y7AdPlx0SD17Tbi3U9zFgZhussiRMnUBKGejyqCZv3-twuSnHKhSyQrt8ApzhsxD-P9GK0KbDRL3GMiusdXLdeMo-8dKFFrw-fU3UIuuURMRWUHCWLFw/s1600-h/BLOG2639.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5253507923004954242" style="margin: 0px auto 10px; display: block; cursor: pointer; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVTK3tVb9F17yEc2WimRMipR1Y7AdPlx0SD17Tbi3U9zFgZhussiRMnUBKGejyqCZv3-twuSnHKhSyQrt8ApzhsxD-P9GK0KbDRL3GMiusdXLdeMo-8dKFFrw-fU3UIuuURMRWUHCWLFw/s400/BLOG2639.jpg" border="0" /></a><br /><span style="font-family:arial;">Je voulais retourner à Cumbemayo, où se trouve une forêt minérale, et voir les heures passer sur les hautes pierres, les voir touchées par l'aurore et le crépuscule.</span> <span style="font-family:arial;">Arrivée à 17h, sous une pluie fine, j'ai vu le "sanctuaire" - impressionnant massif rocheux troué par un étroit tunnel - peu à peu recouvert par l'ombre.<br /></span><span style="font-family:arial;">J'ai vu la nuit tomber Cumbemayo.</span><br /><span style="font-family:arial;">J'ai vu le ciel orageux, magnifique, devenir jaune puis bleu puis noir (ou presque).</span><span style="font-family:arial;"><br /><br />J'ai bu l'horizon humide.</span><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg710Jc5iwrscM669jPWq3z-VL8L1lqUb82K9uKNMwUFkLm-ybHGtopXrMuHRwn5eIxJHq8HMgEez351au0Gw51yIR9jcYxeD5bWiiZAKeHDWDEtMsxRRcu3UljFejbvtXsbt9pr9HjxTk/s1600-h/BLOG2630.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5253509209045589538" style="margin: 0px auto 10px; display: block; cursor: pointer; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg710Jc5iwrscM669jPWq3z-VL8L1lqUb82K9uKNMwUFkLm-ybHGtopXrMuHRwn5eIxJHq8HMgEez351au0Gw51yIR9jcYxeD5bWiiZAKeHDWDEtMsxRRcu3UljFejbvtXsbt9pr9HjxTk/s400/BLOG2630.jpg" border="0" /></a><br /><br /><span style="font-family:arial;">Et j'ai découvert que la maison perdue et inhabitée qui m'accueillait n'avait pas d'éléctricité. Et que ma petite lampe-torche venait de me lâcher, malgré les piles toutes neuves que je venais de lui donner (l'ingrate !).</span> <span style="font-family:arial;">Et que j'étais seule.</span><br /><span style="font-family:arial;">Alors, c'est donc ça, la nuit ? Aucune lumière pour me la masquer. Aucune voix pour me la faire oublier.</span><span style="font-family:arial;"> Personne : juste le temps et moi.</span><br /><span style="font-family:arial;">Je me disais : commence maintenant une des nuits les plus longues que j'ai connues.</span><br /><span style="font-family:arial;">Le noir complet ? Pas tout à fait, pourtant.<br />Noir bruissant, noir remuant.<br />Dehors, le ciel continuait à se montrer. Une lueur, au ras du sol mouillé. J'aurais pu rester longtemps, à regarder et à écouter la nuit. </span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Mais il faisait froid, dehors, alors je suis rentrée dans la chambre, m'enfouir toute habillée dans mes deux sacs de couchage et sous ma couverture.</span><br /><span style="font-family:arial;">Et la nuit est passée.</span><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGqLgWVZuW07A2A5FhvFi8pPpwukWF0_Piy_dbIc5rYFCOFHdgHL4edLSrXmcZbNmlzw4eI-a1yQBHl1Q3TbUb6GwH4YooMt1CVYKj9RshOT9-QCiXQLEH2bOX-zIpgdLDjCqEuw6NTRM/s1600-h/BLOG2638.jpg"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5253510031248021746" style="margin: 0px auto 10px; display: block; cursor: pointer; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGqLgWVZuW07A2A5FhvFi8pPpwukWF0_Piy_dbIc5rYFCOFHdgHL4edLSrXmcZbNmlzw4eI-a1yQBHl1Q3TbUb6GwH4YooMt1CVYKj9RshOT9-QCiXQLEH2bOX-zIpgdLDjCqEuw6NTRM/s400/BLOG2638.jpg" border="0" /></a><br /><br /><span style="font-family:arial;">Avant hier, à Leymebamba, j'ai vu aussi une vraie nuit. L'orage a eu raison du réseau éléctrique, et le village a été plongé dans le noir pendant plusieurs heures.</span> <span style="font-family:arial;">Je marchais dans des rues noires que je ne connaissais pas, me demandant comment j'allais revenir à l'hôtel (à tâtons ?).</span> <span style="font-family:arial;">Et pourtant, là encore, la nuit n'était pas vraiment complète. Je voyais des ombres, je distinguais des silhouettes. </span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Où est la nuit la plus dense ?</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">Je me souviens d'un bain de minuit à l'Espiguette, l'an dernier : je marchais seule vers la mer sans la voir, sans rien voir devant, sans rien voir derrière, dans un noir profond.</span><br /><span style="font-family:arial;">Abolies, les distances : plus de loin ni de proche. Plus de droite ni de gauche.<br />Voilà nulle part. Extase !<br />J'étais ivre de tout ce noir (alors c'est ça, la nuit ? là où on peut se perdre, là où les cauchemars peuvent se lever ?)</span>.<br /><span style="font-family:arial;">Vais-je retrouver mon chemin ? (Jusqu'où saurai-je me perdre ?)<br />Quelque chose me rappelait vers l'arrière, mais je continuais.</span><br /><span style="font-family:arial;">Voir, c'était écouter : seules des voix trouaient la nuit. Des voix</span><span style="font-family:arial;">, celles</span><span style="font-family:arial;"> de Philippe et Clément, là-bas derrière, étaient mes repères (vous vous souvenez ?)</span><span style="font-family:arial;">, </span><span style="font-family:arial;">étaient ma gauche et ma droite, traçaient la limite entre devant et derrière, entre avant et après.</span><br /><span style="font-family:arial;">Vos voix m'avaient protégée de la nuit.</span> <span style="font-family:arial;"><br /><br /><br /><br /></span><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXjAu8eJHHMRlqHDCKVTOm0gCq1EQ1JgLp40EgmGhx4DPp9B_E1VVxBby3jxaYwruKQd-MOailMS4JVQplOS8zcQB677eP7zMIwNG31TNF-ANXeSMMOVC_h14M0z1Zc0MFLNv8aEZQW7s/s1600-h/BLOG3236.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5253507925203464754" style="margin: 0px auto 10px; display: block; cursor: pointer; text-align: center;" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXjAu8eJHHMRlqHDCKVTOm0gCq1EQ1JgLp40EgmGhx4DPp9B_E1VVxBby3jxaYwruKQd-MOailMS4JVQplOS8zcQB677eP7zMIwNG31TNF-ANXeSMMOVC_h14M0z1Zc0MFLNv8aEZQW7s/s400/BLOG3236.JPG" border="0" /></a><span style="font-family:arial;"><br />Hier, la pluie tombait, sur la route entre Leymebamba et Chachapoyas.<br />L'eau me grisait : celle de l'averse, celle de la rivière Utcubamba dont le "combi" (minibus, pour ceux qui auraient oublié...) suivait le cours... Le combi fonçait sur la petite route de terre, comme dans une course furieuse contre la rivière. Et moi je regardais les gouttes de pluie tomber sur l'</span><span style="font-family:arial;">Utcubamba</span><span style="font-family:arial;">, j'observais les remous de ses eaux, les volutes de ses tourbillons...<br />Et le courant</span><span style="font-family:arial;"> emportait avec lui la fatigue, la tristesse, et levait une joie neuve.<br />J'avais envie de me laisser porter par l'eau folle (comme dans la Dordogne, my Huck ! mais l'eau de l'Utcubamba est un peu plus sauvage...).<br />Rêves de dérive - je pensais à Hucklberry Finn, et aux enfants de <span style="font-style: italic;">La Nuit du chasseur...<br /><br /><embed src="http://www.youtube.com/v/iFzTBPy7nl8&hl=" type="application/x-shockwave-flash" fs="1" allowfullscreen="true" height="344" width="425"></embed><br /></span><span style="font-size:0;"><br /><br /></span><span style="font-size:100%;">... </span></span><span style="font-family:arial;">et au petit hérisson dans le brouillard de Youri Norstein, qui, lui aussi, se laisse dériver dans le fleuve...<span style="font-style: italic;"><br /></span><span style="font-style: italic;"><br /><br /></span></span><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;"><embed src="http://www.youtube.com/v/lCsJZV7aCdY&hl=" type="application/x-shockwave-flash" fs="1" allowfullscreen="true" height="344" width="425"></embed><br /><br /><br /></span>Pour finir, quoi ?<br />Un poème de Pierre Reverdy (qui m'accompagne pendant ce voyage).<br />Parce qu'il est le poète des heures lentes, des lumières qui tournent. Parce qu'il est de l'aurore et du crépuscule. Parce qu'il sait la nuit.<br /><br /><br /><br /></span><div style="text-align: left;"><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">PENDANT LA NUIT</span></span><br /><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">L'horizon est plein de lampes</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Théâtre clair</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">la danse</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">l'étoile au bout du fil</span></span><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;"><br /></span></span><div style="text-align: center;"><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">le poids trop lourd</span></span><br /></div><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Le long de la route l'orage court</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">On sort</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">On dort</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">La peur glisse dans le décor</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">La nuit pousse un soupir et meurt</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Contre la glace au fond du lit</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">La lune me regarde et rit</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Le ciel noir devient plus petit</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Les ailes frôlent sur le toit</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Le vent est arrêté plus bas</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">On n'a cependant rien fait</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">On n'a rien dit</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Les rideaux sont refermés</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Les paupières défont leurs plis</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Et voilà l'abeille du sommeil</span></span><br /><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;">Au bout de l'ombrelle</span></span><br /><br /><br /><span style="font-family:arial;">in <span style="font-style: italic;">Sources du vent</span></span><br /></div><span style="font-family:arial;"><span style="font-style: italic;"><br /><br /></span><span style="font-style: italic;"></span></span>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-21234644539014104232008-09-23T15:53:00.012-05:002008-09-25T20:40:47.935-05:00Apu Qayaqpuma<div><div><div><div style="text-align: center;"><br /></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249666356327881970" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjh2sr9rDG60Ci2_7r7ODrRmO9wPWkE_J9WHcKL69oXZWkoSoQ4R36Ka3nSwgetk0eVec1ZWPhIceAKpoB8b6xh_X9iak1Dgon5PtZov0VRrWMa-sCiSk2JnD8VV10IiDCrHmlFkbOLtI4/s400/BLOG2306.jpg" border="0" /><br /><div><span style="font-family:arial;"><em>Apu</em>, c'est le dieu, c'est la montagne comme dieu. </span></div><div><span style="font-family:Arial;">Le <span class="Apple-style-span" style="font-style: italic;">Qayaqpuma</span> est <em>Apu. </em></span></div><div><span style="font-family:Arial;">On n'y entre pas comme dans un moulin, on n'y va pas pour conquérir des sommets. </span></div><div><span style="font-family:Arial;">Avant d'entrer, on demande la permission, on frappe à la porte.</span></div><br /><div><span style="font-family:Arial;">Cette porte, située sur le versant sud de la montagne, c'est le <em>Pumushco</em>, la grotte de l'<em>Apu </em>: l'anus du dieu-Puma, le chemin qui mène à son ventre, au monde intérieur, ou <em>Uku Pacha</em>.</span></div><br /><div><span style="font-family:arial;">Dans le <em>Pumushco</em>, on fait des offrandes à l'<em>Apu </em>: de la coca (ce que l'on partage, dans les campagnes), du sucre (ce qu'aiment les enfants), de l'alcool, et un peu de parfum que l'on inhale et que l'on répand sur le visage et sur la nuque. Et son odeur forte vous saisit, et semble vous ouvrir tous les pores.</span></div></div><br /><div><br /></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249689406429885986" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSOVbYVDngZQJfYkZw18ul5QS6wQyIm6H3yHjKklxjWCrv1eBQh8eGvb25d4kT30OLg06EZcMpsUrOjgqTG_tavvE8gbP1gUvCWds-XWKCxJyBCZ9QVsvoRjwFQ8Jz1XN2r4xdzGQa0jQ/s400/BLOG2313.jpg" border="0" /><br /><div><span style="font-family:Arial;">C'est Alfredo qui m'a montré ce rituel d'offrande, et qui m'a emmenée au Qayaqpuma.</span></div><br /><br /><div><span style="font-family:Arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5250081976915214226" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirrNB6oTT88lvOkd8UBpoEYRhGgbXRun5EpWfuNh4vbKMbmcCUi90JfBEPcYov3w82GZZLV333t_xwlKE8LyYz00OoNjjzLaB39pyc7s64S16lCKWiA4M1J6E9Me4JLUp2rKUbcJtD8cg/s400/BLOG2280.jpg" border="0" /></span></div><br /><div><span style="font-family:Arial;">Avant d'entrer dans le <em>Pumushco</em>, Alfredo me dit : "Tu vas devoir me pardonner. Car cet endroit est le plus triste de Qayaqpuma".</span></div><div><span style="font-family:Arial;">L'ancien est effacé par le nouveau. Les peintures rupestres ont été avalées par les graffitis.</span></div><br /><div><span style="font-family:Arial;">Un peu plus haut, on peut voir un autre "souvenir" laissé par des visiteurs indélicats : l'herbe noircie et les plantes brûlées par un incendie. </span></div><br /><br /></div><div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5250081980844192802" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXS8zy4MJulHK4nKDBVPKW_6h-ZNKIuv7am0rL6ULh3IAj6KhjUTyeFFCgOhenpftjFwIuOJ0tkjX_D60f0CNvCWowDjzI4KCkajvzL6ztyHYr9LEUyjlBZ5fVKrMIqKg6jtiXNLlv50w/s400/BLOG2304.jpg" border="0" style="display: block; margin-top: 0px; margin-right: auto; margin-bottom: 10px; margin-left: auto; text-align: center; " /><div><span class="Apple-style-span" style="font-family:Arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family:Arial;">Alfredo n'en finit pas de connaître le Qayaqpuma. Cela fait douze ans qu'il parcourt ses pentes, escalade ses falaises, et enregistre méthodiquement les milliers de peintures rupestres qui se laissent voir sur les flancs de ses roches.</span></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-family:Arial;"><br /></span></div><div><br /></div></div><div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5250081984002589986" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLxkXGeh8OJOYk83zw8jhEwSVpe421-g3hCG38R8P15TCAsrQ7qGBpVeUt1uopbFh9foPDuzsoIhn3WnaxgmgjcNYou9_AdJ_SljSfx7PO8G74zSKZprZEhinPFG7XhmAtixOZ2gSQyxk/s400/BLOG2311.jpg" border="0" /><br /><div><span style="font-family:Arial;">Le savoir qu'il a du lieu est patient, humble, car il se sait troué, partiel - à jamais incomplet. Un savoir qui assume sa part d'ignorance, et ne cherche pas à la réduire à tout pr</span><span style="font-family:Arial;">ix (trop grande, cette montagne, trop ancienne pour se laisser épuiser par aucune science).</span></div><div><span style="font-family:Arial;">Un savoir qui n'oublie pas d'être reconnaissant - et qui sait aimer. </span></div><br /><div><span style="font-family:Arial;">Alfredo fulmine contre les "spécialistes" qui croient expliquer le lieu à coup d'assertions autoritaires, qui tentent de l'enfermer dans des datations définitives... qui peignent les Anciens sous les traits grossiers de "chasseurs cueilleurs" primitifs... qui ne voient dans les peintures que des scènes de chasse aux accents vaguement magiques.</span></div><div><span style="font-family:Arial;">Qui veulent avoir raison des secrets.</span></div><br /><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5250081979789792226" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaFUyEl8LWn5YYp0u_6dMKD17ao5d-5hvX6y4sBIXA8SZtXlZr3RZCxjlatYSjuo1XelB6bvdPiKfjlfPvluzP9FXvN9uDeV5R6qcfQMdgFLqacy3Zkh_KGVQKEmJQkqff1KxRmuyGu5I/s400/BLOG2287.jpg" border="0" /><br /><div><span style="font-family:Arial;">Nous regardons les peintures, nous notons leurs dimensions, leur état de conservation. Nous enregistrons leurs coordonnées géographiques, latitude, longitude. L'altimètre est capricieux, il varie sans cesse, et je barre de rouge l'altitude que je venais d'inscrire pour en noter une nouvelle. </span></div><div><br /></div><div><br /></div><div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249666327663160834" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEif9QqLJZoXpvQQP44A9DjVfaamt5iSr7mzIWPQzDUtqT5f5ziJ37Y1maq_szoRj7TYtmSz-AixW0i7aPlOA4FCk3_oJHdBdCBhuGm7LmrGzl1L0GsLZZaAXU2F2EcD2agVOWKZMRyZSsM/s400/BLOG2300.jpg" border="0" style="display: block; margin-top: 0px; margin-right: auto; margin-bottom: 10px; margin-left: auto; text-align: center; " /></div><div><br /><div><span style="font-family:Arial;">Sur cette montagne, nous marchons - et la montagne semble nous accueillir. L'orage qui menace n'éclate finalement pas (pourtant, on entend au loin le beau roulement du tonnerre). Le souffle (pour une fois) ne me fait pas défaut... et la veuve noire que nous rencontrons en chemin ne nous pique pas (il paraît que ça saute, ces bestioles là !).</span></div><br /><br /><div><span style="font-family:Arial;"></span></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249689400016261026" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRUHUeUzDcmOrdlncrkPcyUCXf1V62gPJ5JPwqdKW1VJeiRKJbF3IGcMJqc-zrJ1I8wwEQEKXOQKg_P0XGn7lMXHoX5V3y8jEW2YFQlsccs4VkLH97kXEN0G-t6Sam9BjGEwUsu3jx9Wo/s400/BLOG2308.jpg" border="0" /><br /><div><span style="font-family:Arial;">Je marche, et la marche m'apprend un peu la patience. Les pas lents sur les pentes raides ; la respiration, avec laquelle il faut composer ; le sol, que l'on ne peut pas oublier, car tous les endroits ne sont pas bons pour poser le pied. Et le </span><span style="font-family:arial;">temps... qui prend son temps.</span></div><br /><div><span class="Apple-style-span" style=" ;font-family:arial;">Et je pense au passé, lourd bagage que malgré soi l'on emporte partout, et que l'on traîne, et qui nous entraîne au loin vers des avant. Je pense au passé qui nous suit comme une ombre.</span><br /></div><div><span class="Apple-style-span" style="font-family: arial;"><br /></span></div><div><span style="font-family:arial;">J'aimerais avoir "l'oeil sauvage" - le regard nettoyé, neuf et ouvert... mais je marche encombrée de souvenirs. </span></div><br /><br /><div><span style="font-family:Arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249689406084410434" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiubxPjbcxy-ea_0Fv-guWwFe2l5iCqPeaITwXNiCpXzrdFDtVXv1yQhFMrs5h3UEe70ul5njso3B7QfkSAI6Av5sPf_rKCXksQBzoRfpY_xG9GPVwFlo1yE2wVrvUNYZNVD8B5QzrP2es/s400/BLOG2314.jpg" border="0" /></span></div><span style="font-family:arial;"></span></div><span style="font-family:arial;"></span><span style="font-family:arial;"></span></div><div><span style="font-family:arial;"><div><br />Et je vois ces pierres, celles qui sont nues comme celles qui sont peintes, qui font signe vers un antan dont nous ne savons rien. Des blocs de temps, ces pierres, qui défendent, et qui se défendent.</div><br /><div>Qui gardent, aussi. Quoi ? Un élan initial, un surgir très ancien - celui de la montagne, qui enfonce ses racines au plus profond, pour se lancer au plus haut.<br /><br />Ici, les pierres n'en finissent pas de surgir. </div></span><div style="text-align: center;"><div style="text-align: left;"><br /></div></div><div><span style="font-family:Arial;"></span></div><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5249664281084905090" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6_D2RjUGvRRJ9p_-YiBxgrDiI-BakfV4FI7bp7j_Z8M5q45YuM3Z0_I-_3Dk9I_pGBr9yuXQolk63on3BUzrZXq-XvdNZEaeISN8Nw0B-A4CC_vDQyPYi3TEcbcrIiSlP04td3Fpok58/s400/BLOG2298.jpg" border="0" /><br /><br /><div><span style="font-family:Arial;"></span></div></div></div>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-90740696706471028502008-09-15T19:53:00.010-05:002008-09-15T22:22:25.500-05:00La voix des villes<span style="font-family:arial;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Je suis enfin sortie des grandes villes.</span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Cajamarca, dans la cordillère, m'accueille avec son rythme plus lent. Peut-être est-ce l'altitude, les rues qui grimpent raides, qui ralentissent ainsi le pas du marcheur. On peut marcher dans la rue sans trop risquer de se faire bousculer, écraser, agresser. On peut flâner. Sortir n'est plus une épreuve. </span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Mais comment est-ce, une grande ville péruvienne ? C'est comme cela :</span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Sortir dans la ville, c'est comme nager dans un fleuve à contre-courant. </span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Rassembler toute son énergie, tendre ses muscles, ne pas lâcher son attention pour ne pas être emporté.</span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Je sortais cuirrassée. Oui, mais la ville était toujours plus forte que moi. </span><span style="font-family:arial;">La ville est un géant qui a toujours le dessus. Ce sont d'abord les sons qui vous assaillent : les cumbias qui se déversent d'un peu partout, des fenêtres, des magasins, des véhicules... les voix des vendeurs, dans la rue ou sur les marchés, qui vous harponnent sans cesse ("Señorita ! Mamacita ! Gringita ! Que necesitas ?")... l</span><span style="font-family:arial;">es klaxons des taxis qui vous sifflent comme on siffle une jolie fille (et ce n'est pas une image !). Ils veulent vous séduire pour que vous montiez, les klaxons des taxis. Ils vous chantent de bruyantes sérénades. Et les voix de leurs chauffeurs les accompagnent : ce sont des choeurs de "Taxis ?", "Taxis ?", "Taxis ?" qui s'élèvent sur votre passage.</span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Les bus (le plus souvent des "combis", autrement dit des minibus) adoptent un style différent, plus direct, plus agressif : le "cobrador" (celui à qui l'on paye le trajet), à moitié penché dehors, hurle la direction du véhicule (Huanchaco !! Hucanchaco !!! Lambayeque !!! Lambayeque !!!) pour faire monter le voyageur . Chant mécanique, nom de lieu mille et mille fois répété : l'autre jour, Otuzco, dans la voix du jeune cobrador (qui ne devait guère avoir plus de quatorze ans...) devenait "Oooooootuzcotuzcotuzcooooo !!!". Autre règle : faire vite, ne pas perdre une seconde. Les voyageurs sont accueillis à grands cris : "montez!! montez !!!" puis "descendez!!! descendez !!!" - voix puissantes, qui vous aspirent à l'intérieur du combi, puis vous poussent violemment au dehors, et vous vous retrouvez sur le trottoir plus vite que vous ne l'aviez pensé, après vous être cogné le front contre le rebord de la portière. Parfois, vous voyagez plié en deux (le plafond est bas), car une autre règle est de faire monter le plus de passagers possibles, et peu importe si le combi est déjà plein : il y a toujours de la place. </span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:Arial;">Autre moyen de transport : le "collectivo", autrement dit, le taxi collectif. La règle est la même que pour les combis : faire entrer le plus de passagers possible. Quand j'ai fait voulu aller à Gallito Ciego, un site où l'on trouve des pétroglyphes, j'ai fait une partie du trajet dans un collectivo : trois à l'avant, quatre à l'arrière, et trois dans le coffre - nous étions dix dans la voiture...</span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><br /><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246441903816328354" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQsuMlUPHp9f_AvMZhi3LCgTQRz2hJAzm_ZPSSc9fnC1UrEQHcBIXp6nIw9jmWHTzS9CAzdwSPTQr9zXOFSCxIE7u1s6vP_gMa-kSOEcj0qRDEEw7A0ojcBOE-w20AtxjeV3CAf9Ka-R0/s400/BLOG0806.JPG" border="0" /><br /><span style="font-family:Arial;">Enfin, il y a le mototaxi. Encore un véhicule plein de surprise : car on peut en faire, des choses, avec un mototaxi. Il y a deux semaines, je suis allée à Pakatnamu, immense site archéologique en plein désert, laissé totalement à l'abandon...</span><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246441908484796786" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhonIJt90oyq5We2P2AytHQm0nSfc2qiYbUJVKdOM7UzQZ7PNtLKLklRjE6nfJNhYB3PwXt4XeCXjem67BTiL5D-3ivEOoLqv56zl2P-SFL24jNpY89-6Job22Ko4GsRnr92D7EmkXq4B4/s400/BLOG1791.JPG" border="0" /><br /><span style="font-family:Arial;">A 6 km de la ville (Pacasmayo), la distance me semblait raisonnable... Oui, mais c'est presque une heure, qu'il nous a fallu, pour parcourir en mototaxi les petite routes de terre caillouteuses et défoncées, qui menaient jusqu'au site. </span><br /><br /><span style="font-family:Arial;"></span><br /><span style="font-family:Arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246441912069215650" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm5HvEKXF4Pwal5lBYsMtx0feFgcRkfqOb0S252rgxOv7zkknXSG2mLIgkAv7P-euUDS5dTaDQkoC2Hve_WZiC7BYpRMiN2qSpmHaU9C9viFpHTsCl-LipLC4Wwuh97M3t2-nnCm03Wk0/s400/BLOG1793.JPG" border="0" /></span><br /><span style="font-family:Arial;">Bilan du voyage : un sac de ciment perdu en chemin (et retrouvé au retour... avec une bonne partie du ciment répandu par terre), un pneu crevé, une chambre à air foutue, ce qui nous a d'abord obligé à nous tasser sur la droite de la banquette, Hugo (le compagnon de voyage d'alors) et moi, pour ne pas trop peser du côté gauche, où le pneu nous avait lâché. Puis, quand cette solution n'a plus été suffisante, il a fallu que l'un de nous grimpe à l'arrière du mototaxi, et se cramponne fort pour ne pas être éjecté - car cela secouait fort. J'ai testé, et j'en suis ressortie épuisée et grise de poussière !</span><br /><br /><br /><br /><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='351' height='294' src='https://www.blogger.com/video.g?token=AD6v5dysq3uuA5xEm-2HXijIReUMb8rnhSQq4j8O3ZI5CHpsNxm6YiAu71uV3YYCfOL-H7FEd_apKcDRNJHtLYWShA' class='b-hbp-video b-uploaded' frameborder='0'></iframe>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-89621513293154563542008-08-31T18:49:00.020-05:002008-09-15T22:52:34.639-05:00murs murs<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlox6ZEMpHkWTc4KBUMc6NfW7uzu_Pd-4ByQZdQXJ82i3mw0lNdmRmvP3eifS2gJoFJa8zQ6CN5Z7vOPEbNZDWudA1QtH03fn2N8xfMu8yWlHqaaLafJTwoC9yunXMCWpvBtL_2Pi7dEY/s1600-h/DSCF0719.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246459248844375314" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlox6ZEMpHkWTc4KBUMc6NfW7uzu_Pd-4ByQZdQXJ82i3mw0lNdmRmvP3eifS2gJoFJa8zQ6CN5Z7vOPEbNZDWudA1QtH03fn2N8xfMu8yWlHqaaLafJTwoC9yunXMCWpvBtL_2Pi7dEY/s400/DSCF0719.JPG" border="0" /></a><br /><span style="font-family:arial;">Ici, les murs parlent.</span><br /><br /><br /><div><div><div><div><p><span style="font-family:arial;"></span><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246456393976409602" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjICBsh-TB9rjaZbwYkl-6ypkX7oEQQFkfnGigEaZEJKkykqlAA036fcE9jl_diJfnrIzZatlccR1UK3gtRc2NwgkzzLaHP2_pEwR8Zf3ftaaqKPQ8aiXACalR7rNyD8x-Uze7UaejS53k/s400/BLOG1367.JPG" border="0" /><br /><span style="font-family:arial;">Ils viennent vers vous, ils vous apostrophent sans cesse - ils ont mille chose à vous dire, ils vous parlent de musique (ah, les couleurs flashy des affiches de cumbia !), de politique (n'oubliez pas de voter APRA !), du dernier téléphone portable (les Péruviens en ont souvent deux, voire trois : un pour chaque opérateur...), du Christ qui vous aime et des ovnis qui vont bientôt venir.</span><br /></p><p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246459240954455986" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5QwB5KqFL3BC6XrvA5kHES3w08cnrtL_1lMJ2_Wmc3lGTnx9qQi_f4VKwUlSoAKpF7Nj1m1XA7QZ1HIPk9kNbbVElHI6z6JYXU4vGZW36HP3688tshnzTHGHBKgyftEoKfh9vXc1kDek/s400/BLOG1396.JPG" border="0" /><span style="font-family:arial;"> </span></p><p><span style="font-family:arial;"><br /></span><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246457304547126290" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjBcDjQ087a02JOrzKFFW7O9LOGZP0lazrM_FSdG6EwCKWXFj1J3zCQMFF2Mp6g7JQCl4iiUJZo-nT9v1bImU08zE-JhAXl4Axe9JQ5uYDhZ0w2Dd-e4V4evDqVOeaAhkBCFFAdaK5oA4g/s400/BLOG1374.JPG" border="0" /><span style="font-family:arial;"> </span><span style="font-family:arial;"><br /></span><span style="font-family:arial;"></span></p><span style="font-family:arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246456393809198850" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVfyjFR1IUuwjZy8v_tcqN3C6fv8JmYXnF2evGVX8_vlR7NUgsrkrGqEvjxF2tMgQW_S0IDBF89eHD3euRBh41C-9K0moEVqaLUnUO5-CJoC-98c3tfGxwnAkSRsFjy_vfKKpV_c2HqXo/s400/BLOG1363.JPG" border="0" /><br /></span><span style="font-family:arial;">Ils disent oui, ils disent non (oui à la grêve ! non à la grêve !), ils ne vous lâchent pas.</span></div><div><br /><span style="font-family:arial;">Murs bruyants, tapageurs, joyeux, qui font des clins d'oeil.</span> </div><div><br /></div><span style="font-family:arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246457293955280482" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOd3NP0bwv6iZvVHgGTtzHMuYNF1FghVTdg4h7W0jkjt-ipteHPChyphenhyphenjaTIxN20x5GQ6U0Ydtnqvn5etgygU0O-pX4XGerWI32Th1vUR6P1CNM-iMIs9MsaapOWUzScAEMUOzzmOBI1A5I/s400/BLOG1371.JPG" border="0" /></span><br /><span style="font-family:arial;">Il y en a aussi qui se font plus discrets, qui savent s'effacer - qui vous regardent sans rien dire.</span> <div><br /><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246460998186726226" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-XahBzvHcaKmWK60ikKAWTk38GMk89iWOOJhMBn0Tz8dkmlRogfC51C6qvAV_HT49qd8-W5DrSEsUAPD8OYX0Od9ps11h3CwdIJ08J-TwdGGDY9PyNyyhlCCRJ193pEhqVXkbvm-iHok/s400/BLOG1810.JPG" border="0" /><br /><br /><p><span style="font-family:arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246457302288119074" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaVcHvv9JXeDO-19Vta4NwqfejqlpRZT2hXIQ2moGdHXmT2ffRTZqfRsFuJqBWNCqwcZ9W5aM_w9hzJj5zNKiCW47xKwi5Nnl-P27z6paX8mtp2hgqxYaZwaW4EmdcP65HdQq_Eb3xNB8/s400/BLOG1372.JPG" border="0" /></span></p><br /><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246456400186897218" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_iCyXoWONPV1xgcXp557PVreQDWWPCfRRid1I6pRIUubgmbiigEEPjs5ka4xYSszLJNQBF58enTa7g2bxglcwjJTYUTbdaLeNxa82JkChNKgNRApT85_cAmG3aBKdcfJlO_J1yukJwyM/s400/BLOG1368.JPG" border="0" /><br /><br /><p><span style="font-family:arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246459236463488978" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNdjZx471Fkg7QZmxQTZpne48pjf2BecPUjBLAuGRcSaX1-kZyget50ayJLGaPhQNkfr6ktQJC4PyfF6n7GuTqc1EBFbBK91rQKAJIXwgd9npqAlyjlvhKItNykwNzIMqYp8YjMCos5FQ/s400/BLOG1379.JPG" border="0" /></span> </p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246459236534194978" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6c-YGUygsOHeS-GjROy6PbSIWbVxQ-lZRoJDi90kktaTNMHavWxobbE6eBkWymEUan7A4S6D5evP8tQ9KdKzM9U9y-WUozgrqAs4bkKbQt_D1heXwdCMsXFBT48LMfy0qUszQiI7fMvM/s400/BLOG1376.JPG" border="0" /><br /><span style="font-family:arial;">D'autres encore qui ont bonne mémoire, qui sont la garde de ce qui n'est plus - qui murmurent des choses d'il y longtemps.</span><br /><br /><p><span style="font-family:arial;">Des murs d'il y a mille ans, d'il y a cinq mille ans.</span> </p><p></p><span style="font-family:arial;"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246460997965805186" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghCNOhMrW7Aa8v8FhPqcLUoJNOUxAXXyMz69kVIhLG7LPydPb4qKYtj12ThlnQ-cQliyyZ683tNdJcVFqWDLzkb5FAdzsvEIdxYuDCqy25GuquC86Vc8bMaNq75JNEzEzJAWOfhxiBKxo/s400/BLOG1406.JPG" border="0" /></span><br /><p><span style="font-family:Arial;">Des dragons coiffés d'un arc-en-ciel, sur les murs de la Huaca Arco Iris (ou Huaca El Dragón), temple Chimú, près de Trujillo. </span><br /><br /></p><p><span style="font-family:Arial;"></span></p><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246456386011473890" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK2uFIgi0JMY-9Jtcb916ydvWnfUmd1kYYRZm5V1lEJObueUy0BmzHHzlIQtuzaqB5O1yJzEIqCvC9Wr9mBZ8yqrJ5Qou6Grlo2LUvzH3xIrk-YhPFjD9u6k7psVyA8k3u-TELwAssxfI/s400/BLOG1359.JPG" border="0" /></div><br /><div><span style="font-family:arial;">Et un très antique graffiti - un pétroglyphe - sur une roche de Queneto, dans la Valle de Moche, au sud de Trujillo.</span><br /></div><br /><p align="left"><span style="font-family:arial;">Pas de mur vierge, ici (ou pas pour longtemps), pas d'interdiction d'afficher, pas de surface laissée blanche : il faut inscrire, écrire, dessiner - que chaque mur parle, crie, ou chante !</span><span style="font-family:arial;"> </span></p><div><span style="font-family:arial;"></div></span></div></div></div>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-15008166071859289682008-08-21T20:23:00.011-05:002008-09-15T22:55:25.552-05:00Rumbo Norte<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDScu0OYGbvFp7Hi8XRTzt9VCn7U_ngt3NLGhYR6svSs7YWsAhpOrfslCv_LZtWxAmERpABNGb3sp7SDe6KFqw-xXS6rRrW1vHuD-8hKNI9BF7ULpN8i3HzHUOw3f6SDFNRDzkMVqRZBU/s1600-h/BLOG0798.JPG"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246462755433508626" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDScu0OYGbvFp7Hi8XRTzt9VCn7U_ngt3NLGhYR6svSs7YWsAhpOrfslCv_LZtWxAmERpABNGb3sp7SDe6KFqw-xXS6rRrW1vHuD-8hKNI9BF7ULpN8i3HzHUOw3f6SDFNRDzkMVqRZBU/s400/BLOG0798.JPG" border="0" /></a><span style="font-family:arial;"> </span><br /><div><div><span style="font-family:arial;">Cette nuit, je pars en bus vers le Nord, direction Trujillo, sur la côte.</span></div><br /><div><span style="font-family:arial;">Plus que deux heures avant le départ !</span></div><br /><div></div></div>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-13278524059436174912008-08-19T21:58:00.003-05:002008-09-15T23:02:06.753-05:00Blanc et vert<div> </div><div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246463770087613346" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinRl6cjkQEUWddq5BBa9insMJ_nZ9dEralt9oBZVOhVy_XEmL07Nuf5Zjm-hSSR6_FiRFDsONZGWjFliIQ77s4_XT7e2ArKG15kMU6t7s-kMNpZM_gCypojp3CgHipudzQmZAZN4rkHEY/s400/BLOG0801.jpg" border="0" /><br /><div><span style="font-family:arial;">L'hiver de Lima n'a aucune tenue : ni froid, ni doux, ni sec, ni pluvieux.</span></div><br /><br /><div><span style="font-family:arial;">L'hiver de Lima ne ressemble à rien. </span></div><br /><br /><div><span style="font-family:arial;">C'est un ciel au blanc fixe, au blanc sale - chargé des humeurs de la ville, et poisseux d'une pluie qui ne se décide jamais à tomber.</span></div><br /><br /><div><span style="font-family:arial;">Ciel couleur de l’attente.<br /></span></div><div><br /> </div><div><span style="font-family:Arial;"></span><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246463763177849602" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgj-m8My1OAe0haPH1K22Fj8Mykl-gHBEAehwskPOT1UrjgDUVE34lPANRV-YHebtdjHjFdJjTU50qJ4oEORHVmp-2QQvj5mRV_v5OOsZza_tzTR9lAZPG8oY9HwkPyjB2pdjAwvakoIpY/s400/BLOG0773.jpg" border="0" /><br /></div><div><span style="font-family:arial;">Ciel-couvercle qui descend bas sur la ville jusqu'à toucher les toits, et qui fait paraître le monde plus petit. </span></div></div><div> </div><div><br /><div><span style="font-family:arial;">Dilué, le monde, dans cet air-là ! Dissous, les angles !</span></div><br /><br /><div><span style="font-family:arial;">Alors moi aussi (ma chère Violaine !) je cherche le vert.</span> </div><div><br /> </div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246463775038171410" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ1LTnVt3t3jkBW52Ib6jiOKqM3fnFN3RRm8Mf9Dyia-wLdjRVxiMc0uDfF0QlIx_qT70ib2tsT1kiTScNtTArszjXKf8Z8yun2rgaHhmoIRogKNfTlQspOsKziynYcUQ4-2SI62sgcF0/s400/BLOG0784.jpg" border="0" /><br /><br /><p><span style="font-family:arial;">Ce que je trouve, oh, c’est un vert modeste, un vert qui ne fait pas trop le fier – un vert de ville, qui fait de l’occupation silencieuse, qui profite des interstices…</span><br /></p><p></p><br /><br /><p><span style="font-family:Arial;"></span><span style="font-family:arial;"></p></span><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246463768066050546" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmK5oN7AshRM72JWr3W_Wnc4jtxnwrON0TYQqw6UX2cs8jAX6Ip42aapDFlAAzMcwpjjB0gPOVDHN9AQqDCoiU-IIElnmXOZnYYhauOD9jl-_fiNXScsAuaN39kGfbMLcyWa90E_l7AYM/s400/BLOG0780.jpg" border="0" /><br /><br /><div><span style="font-family:arial;">Du vert, qui soulage quand même un peu de tout ce gris !</span></div><br /><div><span style="font-family:Arial;"></span></div><div> </div><br /><div></div><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5246463765929284978" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; CURSOR: hand; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdp4VvBi3M8YaFBmzRf0ltVbzjCk1c_MWpFf27w6KEcedHiBB5iDjjOi7nwPwG1wufngTfChRt4Gav3YZY54dSLfWQSl1sAtw3wT4llHoGywqKLTU_PAzJPaPXFojZxQHYmvh0NeEpCh8/s400/BLOG0775.jpg" border="0" /><br /><div> </div></div>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5970792762538865291.post-28442143364767742292008-08-17T21:53:00.001-05:002008-08-20T21:07:28.436-05:00Deux mots croisés en chemin<span style="font-family:times new roman;"></span><br /><span style="font-family:arial;">Yllu et Illa, c'est quoi ?<br /><br />Ce sont deux mots que j'ai rencontrés un peu par hasard, et que je choisis pour donner le "la" à ce carnet de voyage électronique - suivront des accords, et sans doute des désaccords.<br /><br />Yllu et Illa, je ne sais pas très bien ce que c'est : ou plutôt, je ne sais rien de plus que ces quelques lignes, lues dans <em>Les fleuves profonds</em> de l'écrivain et anthropologue péruvien José María Arguedas (merci à Erlic de me l'avoir fait découvrir !).<br /><br />En voici une tentative de traduction :<br /><br />"La terminaison quechua yllu est une onomatopée. Yllu représente, dans une de ses formes, la musique que produisent les petites ailes pendant leur vol ; une musique qui naît du mouvement d'objets légers. Ce mot a une certaine ressemblance avec un autre, plus vaste : illa. Illa désigne à la fois une certaine espèce de lumière, et les monstres qui nacquirent, blessés par les rayons de la lune. Illa est un enfant à deux têtes ou un veau qui naît décapité ; ou un rocher géant, tout noir et brillant, dont la surface apparaît traversée par une large veine de roche blanche, de lumière opaque ; illa, c'est aussi un épi dont les rangées de maïs s'entrecroisent ou forment des tourbillons ; sont également illas les taureaux mythiques qui habitent au fond des lacs solitaires, des hautes lagunes entourées de roseaux, peuplées de canards noirs. Tous les illas causent le bien ou le mal, mais toujours au degré suprême. Toucher un illa, et mourir ou atteindre la résurrection, est possible. Ce mot illa a une parenté phonétique et une certaine communauté de sens avec la terminaison yllu (...)<br /><br /><br />"La terminaison yllu signifie la propagation d'une forme de musique [profonde et sauvage], et illa la propagation de la lumière non solaire. Killa est la lune, et illapa le rayon. Illariy désigne l'aube, la lumière qui naît au point du jour, sans la présence du soleil. Illa ne désigne pas la lumière fixe, la resplandissante et surhumaine lumière solaire. Elle dit la lumière mineure : la clarté, l'éclair, le rayon, toute lumière vibrante. Ces sortes de lumières, pas complètement divines, avec lesquelles l'homme péruvien de jadis croit avoir des relations profondes, dans son sang, et dans la matière fulgurante."</span>Fausthttp://www.blogger.com/profile/10373551094134624011noreply@blogger.com0